Miles ou Milites ? J'entends plein de choses à ce sujet et ne sais que penser. Pouvez-vous m'
REPONSE. Votre demande reste on ne peut plus vague. Miles ou Milites ? Il n'y a normalement aucune distinction entre ces deux mots puisqu'il s'agit de la même chose : miles étant le singulier quand milites est son pluriel. C'est comme si vous disiez maison ou maisons ?
Le miles est celui qui combat. A l'origine, c'était un fantassin puisqu'il se battait à pied. Guerrier à pied ou à cheval, il n'y a pas vraiment de distinction dans le mot.
Ce qui s'avère capital reste la bravoure au combat. C'est ce qui va créer la distinction entre les combattants. C'est ce qui va donner de l'honneur, comprenez ici : de la réputation. Il y eut des chevaliers monstrueux mais ... valeureux. Aussi quand on parle de fontaine d'honneur, il convient de se montrer prudent dans l'utilisation de cette expression qui reste vague : elle ne vise qu'à essayer d'établir une filiation qui n'a pas de sens. Des gens aujourd'hui se réclament d'une lointaine filiation pour faire valoir une authenticité dont tout le monde se moque. Qui oserait se réclamer l'héritier de Samson le bourreau officiel ? Il y avait bien des chevaliers d'honneur mais ce nom représentait les chevaliers de cour comme les chambellans désignaient les chevaliers de la chambre.
Il n'y a pas de chevalerie ni de chevalier sans combat. Napoléon lui-même créa la Légion d'honneur pour récompenser les grognards, les officiers, les soldats les plus méritants et cet Ordre se trouve dirigé par un Général, donc un militaire. Que l'on attribue cette distinction à des sportifs, des artistes, des politiques, des commerçants et autres, est un dévoiement, une trahison de la volonté napoléonienne donc de l'Ordre.
Certains princes et rois voulurent se parer du titre de chevalier. Ils le purent car il s'agissait de rois combattants, Ce n'était pas le cas des rois qui ne se battaient pas eux-mêmes comme Louis XII ou Louis XIV et bien d'autres jamais présents sur les lieux. On peut ranger dans les non combattants ceux qui observaient la bataille de loin en évitant de se salir. ou d'être blessés.
Que penser des chevaliers de certaines associations ? Pour mériter ce titre, ils doivent se battre. Si la pratique des armes leur est interdite, le combat va se placer sur le domaine des idées, de la foi Chrétienne et Catholique et des fidèles qu'ils doivent défendre contre les religions qui veulent l'éliminer, la voire disparaître. Ceci implique une action publique, le chevalier devant agir en modèle, en guide, en sensibilisateur des hommes et de la société. Il n'y a pas de chevalerie dans la lâcheté sinon la félonie, la trahison et une honte ultime..