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REAA : Je dois travailler sur la descente sous terre au 13eme , pouvez-vous m'aider ?

Le problème avec ces légendes des grades c'est qu'elles sont souvent fantaisistes et ne peuvent pas être symboliques, le symbolisme ne reposant jamais sur des incohérences.


Enoch ne peut pas construire, seul, et sous terre, les neuf voutes dont il est ici question. Il en va de même pour les deux colonnes de marbre et d'airain vu leur poids et leur masse, cela ne peut pas se trouver entrepris par un seul homme. Il y a enfin la plaque d'or triangulaire découverte à la neuvième voute : pourquoi refaire une nouvelle lame enrichie de pierres précieuses quand l'originale est infiniment plus importante puisque déjà existante ? Cela n'a pas de sens. C'est toute la non connaissance de soit disant créateurs de rituels qui s'étale ici avec ce genre de pseudo légendes de mauvais aloi.


La prononciation du Nom.

On évoque la vision qu'Enoch eut en dormant. On peut se souvenir au réveil d'un rêve mais les rêves et les songes sont toujours silencieux, il n'y a jamais de son donc on ne peut pas recevoir vocalement un nom en songe. Le rituel américain était plus précis et cohérent : il n'y avait pas de songe ; le nom apparaissait en lettres de feu et la prononciation se trouvait murmurée à l'oreille. Nouveau problème : le nom ne peut pas se trouver prononcé en chuchotant vu l'absence de son dans les rêves et pour d'autres raisons que je n'ai pas à évoquer ici mais que les initiés connaissent.


La prononciation du Nom fut perdue. Si elle est perdue, on ne peut pas la retrouver ; d'ailleurs la Bible indique qu'elle fut retirée au peuple d'Israël bien infidèle et ingrat. Etrangement, il est dit ensuite que cette prononciation perdura sous une forme corrompue - donc sans aucun intérêt ni pouvoir - jusqu'à cette plaque d'or fut retrouvée. On ne voit pas de quelle manière des inscriptions vont révéler leur message ou leur signification en expliquant comment les vocaliser justement ( il n'y a pas un frère par loge qui sache le faire ) et sur la bonne fréquence vibratoire. Il n'y avait pas de vidéo tutorielle expliquant l'utilisation.

C'est encore pire si on donne à travailler sur ces éléments car c'est tenter le diable en essayant de trouver des justifications qui ne peuvent pas exister.


Ces deux colonnes sont évidemment inspirées par celles de Lamech dont il est question dans la Maçonnerie opérative ; elles sont creuses pour y enfermer les connaissances capitales et les sauver dans les cas où le feu ou un nouveau déluge ravageraient la terre. Pourquoi reprendre ici au 13eme degré du REAA ce qui existait autrefois dans la maçonnerie symbolique opérative ? C'est une perte de temps inutile.

Que pourrait-on retenir ? Jabulum descend une première fois et découvre trois voûtes = il s'arrête donc au nombre 3. A la deuxième descente, il découvre trois nouvelles voûtes, ce qui le fait parvenir à la sixième ou nombre 6. La troisième descente lui fait découvrir trois voûtes supplémentaires, ce qui en fait 9 = nombre 9, d'où les neuf noms du grade. On pourrait tout aussi bien compter 3 + 3 + 3 = 9, qui est le carré de 3 (3 x 3 = 9), or tout rapport carré fait évoluer dans le plan donc on ne peut s'élever dans l'espace, il faut la volumisation pour cela ; ceux qui ont vécu une expérience macanthropique savent ce que cela recouvre.

Pourquoi débute-t-on par 3 ? Parce qu'il s'agit d'un commencement : on part à la découverte dans l'ordre du concret, du matériel. On ne sait rien, tout reste à faire. On revient quasiment au premier degré avec une différence toutefois, c'est qu'on cherche ici à vous faire prendre conscience, avec ce voyage dans les ténèbres souterraines, qu'il existe un plan ordonné dans la Création, que cet Ordre se trouve prééminent sur le Chaos. Le néant absolu, le rien, la création ex nihilo, n'existent pas, raison pour laquelle on fait découvrir la lame divine, le néant cela ne peut être que la pensée de rationnalistes ou matérialistes bornés. Il n' y a jamais de néant mais une immensité où il semble ne rien se passer, où l'on ne voit rien de connu aux hommes. Ce n'est pas parce que nous ne savons pas ce qui s'y trouve qu'il n'y a rien. Il ne peut pas y avoir de big bang ou de manifestation de la création divine s'il n'y a rien : quelque chose préexistait donc déjà. Ce plan ordonné ne tend pas à vous découvrir une cosmologie particulière, qui ne présente aucun intérêt personnel direct dans le cadre de l'initiation, mais à vous faire établir un rapport direct entre ce qui existe au plus haut niveau, et vous, qui vous trouvez au plus bas. Et voici le retour du fil à plomb ou de la perpendiculaire, avatar de l'escalier du temple et de la montée possible, de votre ascension vers le Ciel. Comment deviendra-t-elle possible ? En vous faisant devenir religieux. Nul ne peut risquer d'entrer dans le jeu dangereux de l'utilisation de noms, encore faut-il détenir quelque chose de spécial, si on ne sait pas les prononcer correctement, si on ne sait pas - mais comment le pourrait-on si on reste obtus et enfermé dans le mental - ce que l' on peut en faire ou ne jamais faire. Il y a aussi la nécessité d'établir opérativement la correspondance entre des éléments de même nature. Magiquement, un simple quidam, voire maçon, ne peut pas utiliser des noms ou des mots sacrés impunément. Lorsqu'on soumet le tétragramme à votre entendement, c'est une sorte de piège qui vous est tendu ici. Il en va de même pour les phonèmes utilisés comme substituts des noms. Tout ceci marque encore l'enracinement dans le bas, dans la matière enfermée dans les écorces, et ce n'est pas normal à ce niveau du développement du rite.


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