LA PROMOTION A LA TÊTE DU CLIENT ?
Je suis un jeune Maître. Mon surveillant me dit que la promotion en FM se fait à la tête du client. Je ne comprends pas ce que cela veut dire.
Partout dans le monde, sauf en francophonie, la promotion se fait automatiquement. Il n'y a rien à demander et on ne vous refuse jamais rien. On peut dire à tel apprenti qui entre aujourd'hui en quelle année il sera vénérable après avoir parcouru tous les offices au rythme de 1 par an. Si d'autres grades l'intéressent, il lui suffit d'en faire la demande et il les obtient en quelques mois. On n'attend jamais. Vous entrez aujourd'hui ? Vous serez Maître dans environ deux mois, à l'Arche royale dans 6, Chevalier du Saint Sépulcre et de Saint Jean dans 9 mois et Chevalier de Constantin (équivalent 30eme) dans environ un an ; l'attente ne dépend que des dates de réunion de ces structures pour traiter votre demande ; cela peut prendre 6 mois de plus au final mais cela va très vite, personne ne ralentit les demandes. Aux USA, au REAA (Ancient and Accepted Scottish Rite), on peut être avec un peu de chance 32eme dans l'année même où l'on est entré en FM. Tout le monde accède à tout, il suffit d'en faire la demande. Il n'y a jamais de refus. De quel droit vous refuserait-on quelque chose si vous estimez en avoir besoin pour votre cheminement ?
Par contre pour diriger les structures importantes, il faut des qualités de manager, que l'efficacité du travail se trouve reconnue. On confie les postes éminents aux frères compétents et performants. On peut devenir Grand Maître des Knight Templars, en seulement cinq ans après son entrée dans l'Ordre. En France, c'est le temps que l'on risque de vous imposer pour devenir Maître. On peut être Knight Templar (équivalent CBCS en x fois plus connu dans le monde) en seulement 18 à 24 mois.
En France, le critère d'égalité entre les frères ne se voit jamais respecté ce qui permet de contester le caractère maçonnique de ceux qui agissent ainsi car il s'agit d'une violation du principe fondamental de la Franc-maçonnerie : tous les maçons doivent être égaux ! Il ne doit donc exister aucune discrimination entre eux ni maintenant ni plus tard pour leur accès aux hauts grades. Si ce critère ne se trouve pas respecté, il n'y a plus de Franc-maçonnerie du tout : simuler ou imiter n'est pas être. Dans un parcours normal tous les frères devraient parvenir, au moins, au 32e degré au Français ou au REAA le plus vite possible en juste récompense de leur fidélité au rite. Tout doit se trouver accessible à tous et si cela n'est pas appliqué, ceux qui discriminent ne peuvent pas se parer du titre de maçon, qu'ils soient reconnus, réguliers ou non ne change rien à l'affaire. Un dirigeant qui bloque ou qui ralentit la progression d'un frère dans la hiérarchie du rite agit contre le devenir maçonnique et l'intérêt de ce frère ; il agit de même contre l'intérêt du chapitre ou du consistoire ou du conseil si ce frère peut apporter des qualités précieuses. Un dirigeant qui cause volontairement un préjudice à un frère, à son rite, à sa structure, peut-il être considéré comme maçon ? Assurément, non, vu qu'il outrepasse sa fonction se comportant ainsi en dictateur : c'est incompatible avec les valeurs de la Maçonnerie. Ceux qui se comportent ainsi sont des ennemis de la vraie Maçonnerie puisqu'ils agissent contre Son intérêt.
Dans notre pays, on fait semblant de sauver les apparences mais l'égalité fondamentale ne se trouve jamais pratiquée. Pourquoi croyez-vous qu'il y ait actuellement plus de 200 grandes loges concurrentes rien qu'en France ? C'est la conséquence des ambitions de certains et du non respect des attentes des soeurs et des frères dont beaucoup voudraient devenir Surveillants ou Vénérables et ne le seront jamais de toute leur vie. Dans les pays anglo-saxons, tout le monde passe par tous les offices et laisse sa place aux autres après avoir fait son devoir ; en France, les gens s'accrochent à leur vénéralat quand ils y ont accédé ; s'ils ne peuvent plus l'être dans leur loge alors ils vont dans une autre. Il en va de même pour l'accès aux degrés dits supérieurs. Alors on fait valoir des objections de toutes natures pour tenter de justifier l'injustifiable : "ce frère n'est pas prêt", "il n'a pas fait le petit ou le grand séminaire pour devenir CBCS" ou " On ne voit pas le fond de son âme", "il n'est pas assez fraternel" etc,. On peut généralement retourner ces reproches à ceux qui les formulent car ils jugent leur semblable, ce qu'ils n'ont pas à faire. L'avertissement vous a pourtant été donné : " ne jugez pas et vous ne serez pas jugé". Si vous devez entrer dans l'initiation, par vos vertus et vos mérites personnels, cela se fera au moment opportun pour vous, même si vous n'êtes pas ou plus en maçonnerie associative, mais rien ne se mesure jamais dans ce monde si spécial en terme d'années. Ceux qui osent imaginer qu'il faut 10 ou 20 ans ou toute une vie de travail pour accéder à la réalisation de l'initiation en soi restent visiblement étranger à sa connaissance, ils feraient mieux de ne rien dire. L'initiation ne se mesure jamais en terme d'années ; on peut même dire qu'elle s'éloigne d'autant plus que l'on accumule les charges, les fonctions ou les honneurs : elle se trouve dépendante de nos actes et du fruit de nos actes pas de l'ancienneté dans les loges ou autres structures. Soit on agit en homme de vertu, en homme véritablement spirituel, et dans ce cas on ne veut jamais rien pour soi, on laisse tout aux autres, soit on court après son ombre en voulant tous les honneurs, la fonction de son voisin, être calife à la place du calife, le prestige ou la réputation d'un autre, et l'on agit en mécréant, en mauvais chrétien et en mauvais maçon. Se comporter en homme de désir relève de la frustration, en homme qui privilégie toujours le matériel ou qui veut toujours quelque chose. De mauvais esprits et mauvais serviteurs de l'Ordre imposent des délais de blocage dans les grades : 3 ans ou 4 ans par exemple en violation des textes officiels et fondamentaux qui régissent les changements de grades par rite où ils sont de seulement quelques mois. On exige que vous présentiez une ou deux planches pour mériter votre promotion. Si on estime leur qualité insuffisante, on vous en demandera une troisième ou de refaire les précédentes ; tout ceci pour faire traîner les choses en longueur. Il y a aussi des guerres, avec parfois des coups de poing en loge ou chapitre ou consistoire, le mot n'est pas trop fort, dans les structures car beaucoup de frères veulent accéder aux offices et aux postes de direction des groupes. L'ambition l'emporte trop souvent sur la fraternité, sur l'amour de ses frères, au détriment du rite ou de l'obédience car les mécontents partent rapidement vers une organisation rivale. Il reste évident que l'on monte plus rapidement dans la hiérarchie si l'on évolue dans un milieu social élevé, si on dispose d'amis hauts placés dans la hiérarchie, si on fait bénéficier certains frères dirigeants d'avantages personnels, si on cire les chaussures des "dictateurs", si on fait ce qu'ils vous ordonnent de dire ou de faire, etc. Cela se trouve infiniment plus délicat si l'on est boulanger, fonctionnaire de cadre C ou B, petit commerçant ou travailleur social ou si vous refusez de jouer le jeu de leurs ambitions. Notez qu'il est des frères connus qui ne progressent pas plus vite ; je pense à un ami journaliste, connu de toute la France car il présentait un journal TV à 13 heures, qui a mis 15 ans pour passer 18eme. Evidemment, on pourra objecter que d'autres mettent 20 ans. A Londres, il aurait été 18eme en 1 an voire 2 maximum puis 30eme les mois suivants.
Quand des frères sont brillants, compétents, on a besoin d'eux au plus haut niveau comme responsables régionaux ou patrons du rite. Il faut profiter de leur efficacité, de leur dynamisme et pour cela il faut des jeunes de 40 ans quand la moyenne d'âge dans les hauts grades relève de la maison de retraite sinon de l'Ephad, c'est tout simplement ahurissant d'inefficacité. A 70 ans, et j'en parle en connaissance de cause puisque je me situe dans cette tranche d'âge, on n'a plus l'énergie d'une homme de 40 voire de 50 ans et on est souvent malade ou en rémission de cancer donc fragile ou on se découvre des maladies sérieuses à prendre en charge au plus vite. Il nous faut des jeunes qui aiment la maçonnerie avant de s'aimer eux-mêmes et qui lui consacrent sa vie, comme je l'ai fait en renonçant à mes ambitions professionnelles et je continue de le vivre. Nous devons éliminer les soit-disant maçons qui prennent tous les grades et les fonctions puis osent venir dire en tenue que la FM, pour eux, passe après tout le reste. On en reste pantois !
Actuellement, on rencontre trop souvent des destructeurs, des gens qui font partir les frères voire des loges entières à cause de leur orgueil : " c'est moi qui dirige, je fais ce que je veux. " Avec de tels dirigeants (qui se pensent souvent réguliers et se prennent pour de bons maçons) en poste, ou qui agissent en sous main dans les coulisses, il faut obéir à genoux en baissant la tête en mettant le doigt sur la couture du pantalon. Tout le monde a peur : vous rendez-vous compte de cette monstruosité ? Venir en FM pour avoir peur ? Je connais un député-maître dans le Pas de Calais qui refuse de lire les demandes d'admission des candidats ayant des divergences intellectuelles avec lui. Sa loge verte a seulement 12 membres, des difficultés qui le conduisent à supprimer les réunions au Vert à cause des absences, et il refuse des renforts ? Quelle incohérence ! Cette personne a réussi à faire démissionner un cbcs de grande qualité. Evidemment il s'opposait à lui. Ce député-maître se comporte en homme abusant de son pouvoir. Son devoir est de recevoir les demandes et de les faire traiter. Evidemment, rien ne lui interdit d'émettre une restriction mais en aucun cas un refus d'admission lors du vote ! Son opposition ne peut se réduire qu'à cela. Le Préfet, responsable régional, n'est pas mieux : il a bloqué tous les écuyers novices ( pendant 4 et 5 ans ) les empêchant de passer CBCS jusqu'à ce que, écoeurés, ils partent ailleurs. Il en reste seulement un dont il bloque encore le dossier qui est complet pour empêcher son armement. Le prétexte ? Il ne montrerait pas le fond de son âme, il faut qu'il explique son évolution spirituelle à des gens dont la plupart ne respectent pas leur serment et surtout que cela ne concerne en rien : la pratique religieuse demeure une affaire personnelle qui ne regarde ni les hommes ni ses frères. Aucune foi ne doit se trouver étalée publiquement, ceci relève de l'intime. Il y a tellement de Tartuffe et menteurs dans nos rangs que de toute façon cela ne sert à rien : on n'a jamais à parler de son expérience ou de "sa" vérité à des gens qui ne peuvent rien y comprendre. Les dignitaires qui exigent le plus de leurs semblables sont souvent ceux dont le comportement pose problème quand il n'est pas tout simplement inadmissible. Cet écuyer novice dont le préfet bloque l'armement va-t-il devoir aller à Lourdes pour espérer un miracle ? Certains CBCS oublient la base même de la Chevalerie : on est chevalier par sa bravoure, par son honneur, par sa loyauté, par sa vertu, en aucun cas par la supposée profondeur de sa foi ou par sa religiosité ; si on est très religieux on devient homme d'Eglise pas chevalier ! L'Ordre Intérieur n'est en aucun cas une Eglise bis ou parallèle, ce que beaucoup outrepassent allègrement : on y voit même des Evêques autoproclamés voire des pseudos doctrines inacceptables par l'Eglise et le Vatican ! Depuis l'entrée dans l'Ordre nous avons pris le parti de suivre l'église de Saint Jean, nous n'avons besoin de rien d'autre. Et Paris ne bouge pas ? Le Grand prieur répond qu'il faut respecter la hiérarchie, traduisez par : "prière de ne pas me déranger, je n'en ai rien à faire". Paris ne se demande pas pourquoi des Ecuyers novices ne sont pas armés dans les 12 à 18 mois ? Le Maître des Ecuyers Novices ne s'étonne-t-il pas que rien ne se passe dans les Préfectures ? C'est pourtant son travail de bousculer les Préfets, s'il y a lieu et de signaler au Grand Prieur qu'il y a des gens à faire remplacer vu qu'ils n'accomplissent pas leur travail. Et le Maître des Novices ne doit pas prendre pour argent comptant ce que disent les Préfets, il doit contacter tous les Ecuyers dont il a la charge pour savoir ce qui se passe sur le terrain. Mais c'est du travail et si les gens courent après des titres ronflants, ils ne veulent pas travailler. Paris ne contacte pas les démissionnaires pour savoir pourquoi ils s'en vont ?Puisqu'ils ne sont pas passés Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte, Paris ne fait pas redevenir ces E.N. Maîtres Ecossais ? Ce qui est pourtant la Règle. Si on ne respecte pas la Règle, on ne peut en aucun cas se dire régulier vu que l'on ne travaille pas régulièrement. Non, on ne les fait pas redevenir Maîtres X car il faut faire entrer dans les caisses du Blanc les cotisations. On ne veut pas de vous comme CBCS mais payez, on veut votre argent ! C'est malhonnête et indigne d'un comportement chevaleresque. Ceux qui agissent ainsi sont d'épouvantables hontes à la Chevalerie et à la Maçonnerie. Le système français est dramatique ; les gens veulent des dignités mais ils ne font quasiment jamais le travail qui leur incombe en oubliant les valeurs qu'ils doivent représenter et défendre. Alors tombe la phrase fatidique : "Qui mettre d'autre à la place de ces frères qui ne font pas leur travail ?". Les dirigeants ne cherchent même pas la solution ; ils posent la question et c'est terminé. C'est bien français et c'est partout la même chose, ça bavasse à l'infini et rien ne change jamais. il y a de problèmes à régler (chômage, charges des entreprises à diminuer pour qu'elles soient plus compétitives et rentables, logements insuffisants en nombre, réduction des terres agricoles au profit de l'habitat quand il faudrait faire le contraire vu le développement de la population, pollution donc cancers en hausse vertigineuse, retraites, etc.) et rien ne se fait à part des conférences mondiales stériles quant aux effets immédiats. Evidemment, cela se retrouve aussi en Maçonnerie où l'on atteint trop souvent le summum de l'incompétence ! La solution est pourtant simple : Il faut faire appel à tous les candidats extérieurs que cela peut intéresser même s'ils n'ont pas le grade, on le leur donnera s'ils font l'affaire ( je connais 2 grands prieurés qui agissent ainsi, ils recrutent sur compétence, au moins, eux, agissent en responsables. Evidemment, il vaut mieux ne pas vouloir prendre la place du Grand Prieur. Rires. Mais pourquoi remplacerait-on un dirigeant intelligent et pour une fois compétent ? L'idéal serait de passer par des recruteurs extérieurs à l'organisation donc totalement neutres. Puis ensuite mettre en place, pour un an, le candidat retenu avec une lettre de mission. S'il réalise ses objectifs, on le proroge pour un an et ainsi de suite. S'il échoue, on passe à un autre. Certains systèmes sont tellement inadaptés qu'il faut suivre une hiérarchie dans laquelle on va mettre 20 ans pour parvenir à telle place. Dans certaines organisations, il faut être vénérable puis officier régional oui conseiller fédéral où l'on sera assistant de l'assistant de l'assistant du titulaire ( il faut satisfaire et flatter toutes les vanités ) puis assistant de l'assistant du titulaire puis titulaire et on recommencera tout avec l'office suivant. Si celui qui se trouve en poste s'en va, c'est celui qui se trouve juste derrière qui prend le relais. Or, si ce remplaçant a laissé un dictateur local agir sans rien faire pour faire prévaloir les valeurs de la maçonnerie et l'intérêt de tous les frères donc aussi celui de l'organisation, c'est qu'il est aussi coupable que celui qui est parti et rien ne changera. Il ne reste plus qu'une solution : partir ailleurs au plus vite. Ce type de système n'est plus adapté au mode de vie actuel où l'on bouge beaucoup professionnellement et où l'on ne peut plus rester des années dans le même secteur géographique car le travail nous impose de partir ailleurs. Les organisations doivent elles-aussi se moderniser dans leur mode de fonctionnement et s'adapter sinon elles péricliteront, c'est inévitable. C'est déjà commencé avec les quelques 200 organisations qui existent aujourd'hui en France qui sont le signe que le système clérosé des anciennes ne convient plus. Dans tous les cas de figure, il devient totalement anormal de trouver le pire ( rumeurs, jalousie, calomnie, des frères qui vous embrassent et vous plantent des poignards dans le dos, des gens condamnés par les tribunaux de la république qui auraient dû se voir radiés par leur GL mais qui sont toujours là avec des responsabilités régionales, etc.) quand on venait chercher le meilleur.
Que ceci ne vous effraie pas mais vous voici prévenu. Si vous êtes heureux dans votre groupe, tout va pour le mieux. Si avec le temps les choses devaient se dégrader, vous ferez comme tout le monde, vous irez ailleurs. Des études ont fait apparaître que la durée moyenne d'appartenance à une obédience varie de quatre à cinq ans selon l'organisation. En fait, majoritairement, les frères font leur maîtrise et partent ailleurs, ce qui implique que pour un frère présent depuis vingt ans des dizaines d'autres sont partis depuis longtemps.
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